Exposition virtuelle
Salvador Juanpere Juanpere
Gli strumeni dell'arte
Début 23/02/2006
Èxposition réalisée du 23 février 2006 au 15 Avril 2006 à la Fundació Vila Casas
Salvador Juanpere
Gli strumenti dell’arte
Du 23 février au 15 avril 20006 (Volart)
Du 15 juin au 15 septembre 2006 (Can Mario)
A Pere-Valentí et Joan H. Pijuan, in memoriam
GLI STRUMENTI DELL’ARTE
L’art est souvent un enclos au-delà duquel, pour les artistes, il n’y aurait rien, mais, comme le disait Saramago de la littérature, l’art n’est qu’une « partie de la vie, du temps, de l’histoire, de la culture de la société; rien de plus». De même que dans la vie se succèdent des événements de toutes sortes, « l’expression de ce que nous ressentons et pensons, qui peut être d’ordre littéraire, musical, pictural, philosophique ou autre, est la façon que nous...
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Gli strumenti dell'arte (scherzo)
2005 Installation.
Modèles en bois d'outils et fragments de marbre
Salvador Juanpere considère que « l’art est un thermomètre formel des peurs, comme une conscience générale des angoisses de notre temps ». Sans émettre de jugement sur ce qui est de l’art et ce qui n’en est pas, il est capable de réfléchir à cette question pour comprendre pourquoi il crée. Son œuvre, en contraste avec l’art purement conceptuel, garde un lien étroit avec l’art formel. Il y associe une esthétique réaliste dans certains projets. Celle-ci sert à provoquer une première lecture plus superficielle. Un premier impact exercé sur le spectateur.
Gli strumenti dell'arte (scherzo)
2005 Installation.
Modèles en bois d'outils et fragments de marbre
Mais il distingue ensuite une deuxième catégorie de spectateurs capables d’un regard plus profond. C’est à ce spectateur formé que Salvador s’adresse à travers ses sculptures. On perçoit dans ces œuvres un artiste qui parle du processus de création en tant que tel. Il rend leur noblesse aux instruments de la sculpture dans une sorte de trompe-l’œil en bois. Les outils, posés sur un autel, constituent une métaphore du travail de la sculpture. Les éclats de marbre éparpillés sur le sol sont des traces de la création, comme si les pistes subtiles et les absences nous décrivaient ce qui est là et que nous nous n’arrivons pas à voir.
Gli strumenti dell'arte (scherzo)
2005 Installation.
Modèles en bois d'outils et fragments de marbre
La technique de l’artiste, qui provient de longues années d’expérience, d’un passé rural, et propose une synthèse et une exaltation de l’artisanat, façonne des objets représentés avec raffinement. Mais là n’est pas le but. La technique est ici au service d’un sens plus intellectuel. Salvador Juanpere revendique devant nous sa nostalgie romantique des outils manuels et mécaniques. Et c’est précisément par cela que nous saisissons la conception qu’il se fait de l’art et qu’il exprime son angoisse face au monde concret dans lequel il vit.
Gli strumenti dell'arte (scherzo)
2005 Installation.
Modèles en bois d'outils et fragments de marbre
Sont également présents des concepts tels que le progrès et la catastrophe, l’opposition entre le rural et l’industriel, ainsi que des comparaisons qui témoignent d’une admiration pour les anciens sculpteurs, notamment Bernoni, et pour les civilisations classiques. Toute civilisation est faite de progrès et de catastrophe, tout comme l’atelier de l’artiste. Dans cette installation cohabitent l’œuvre achevée, les résidus et les ruines. Et l’œuvre achevée est un instrument. C’est la représentation de ces outils concrets qui sont ceux qui forment et façonnent. Les outils qui créent sont ici les outils créés et exposés, qui s’élèvent au statut d’art.
Cor i arrels d'avellaner
1987 Sculpture
Albâtre et bronze
Pour l’artiste, le monde tend au chaos et à l’entropie. L’art est une forme de résistance. Il perçoit l’art comme « un corps-à-corps avec la vie ». D’où son esprit de créateur en lutte constante pour définir l’art et la vie. Ses renvois récurrents à des époques du passé semblent témoigner d’une admiration pour une société et une civilisation basées sur un chaos moins évident. La perfection, l’apollinien, contenu et esthétique, pèsent sur ses créations comme un sceau personnel. Un cœur de marbre, classique et pur, entouré de veines organiques, nous présente l’artiste lui-même, transformé, sans être simplifié, en marbre et bronze.
Dibuix d'un tornavís (fragment)
2003- 1974 Drawing
Dessin, verre et support en bois
Ce dessin de Juanpere, de facture réaliste, montre un artiste complet dans plusieurs disciplines. Soucieux de représentation réaliste et précise dans sa technique, l’artiste ne nie pas pour autant la base conceptuelle de son œuvre. Si l’on part de l’idée que l’artiste met l’accent sur les aspects sensibles de la réalité, Juanpere souligne ici, pour sa part, la sensibilité et la poétique d’un outil très commun. Mais il entretient avec celui-ci un rapport qui le situe dans une autre dimension que celle d’un objet quotidien. Il faut que l’art lui apporte une expérience sensorielle ou émotionnelle inédite. Quant à nous, il se pourrait aussi que Salvador nous apporte une nouvelle expérience sensorielle qui nous avait échappé et que nous parvenons à comprendre avec la même profondeur et la même poétique que lui.
Furts (Y puso Dios en el mundo la belleza para que fuera robada...)
2005 Sculpture
Caisses en bois et matériaux divers
L’absence redevient évocatoire. Des contenants réduits à leur plus simple essence jouent à se situer à une frontière. Entre ce qu’ils sont et ce qu’ils ne sont pas. Ils renvoient à des pièces et à des artistes qui intéressent Salvador. Ce sont des contenants de la mémoire collective et de celle de l’artiste. Des souvenirs gardés et exposés qui permettent de réfléchir à la création, aux artistes et à leur place dans l’histoire de l’art. Un petit hommage en forme de réflexion. Comme le dit l’artiste, « une métaphore entre la densité et le rien, comme un paradoxe entre la physique des particules et l’immensité des rêves ».
Motor-cor
2003 Sculpture
Bois et son des battements cardiaques
L’artiste conçoit la création comme un catalyseur de ce que nous ressentons, pensons et expérimentons. Cela permet d’établir des liens entre l’art et la vie, de ne pas séparer l’œuvre et l’artiste. Juanpere construit son œuvre grâce à un processus artisanal et à un matériau organique, ce qui est une contradiction en soi. Il présente un moteur d’automobile, dont la production est entièrement mécanisée et peut être considérée comme un symbole du processus d’industrialisation qui a fait reculer l’artisanat. On devine que l’artiste ne parle pas seulement de lui-même et de ses contradictions, mais aussi de son intérêt pour la science et le progrès, de sa passion pour la création manuelle.
Opvs Incertvm
1998 Sculpture
Albâtre sur support en bois
On peut considérer la sculpture comme l’un des plus vieux métiers du monde. Les anciens outils, la construction d’habitats et l’évolution de ceux-ci ont souvent été conçus à partir de processus sculpturaux. La matière donne forme et, inversement, c’est en donnant forme à la matière que l’on recréé. Lorsque le sculpteur crée, il affronte la matière avec ses mains et ses outils, il compose par soustraction ou addition. Ici, un cube en marbre compact formé de pièces en marbre également compactes. Cette œuvre ressemble à une construction architecturale. L’artiste fait référence, comme il en a l’habitude, à l’histoire. On remarque un goût marqué du détail et l’importance symbolique qu’il accorde aux matériaux.
La persistencia del fang
2005 Sculpture
Marbre grec, bronze et bois vecteurs
On trouve chez Salvador Juanpere deux grandes inquiétudes intellectuelles. La première, c’est la pratique de la sculpture en tant que telle. Les processus de création, les matériaux et les outils de base avec lesquels il sculpte. Elle découle du besoin de faire, de créer, de penser la sculpture en elle-même. La deuxième, c’est l’évocation des créations concrètes de la scène artistique, la culture ou la science romaine et italienne. L’introduction d’éléments et de « jeux scientifiques » dans son travail reflète sa façon de comprendre l’art. Certaines de ses œuvres exposent des théories mathématiques, comme la série de Fibonacci. On pourrait en mentionner une troisième, qui serait une synthèse des deux précédentes. La persistència del fang en serait un bon exemple.
Foramen
1993 Sculpture
Porcelaine et papier japon. Sonet Hug Stalker
Gotterammerung
1997 Sculpture
Albâtre et bronze
Constel·lació de l'escultor I i II
2002 Drawing
Technique mixte sur toile
Continents
2005 Installation.
Bois de sapin et feutre
Llimalles (e da mordace lima...)
2005 Sculpture
Limaille d'œuvres de l'auteur, et Albâtre stand bois
MM+-L
1992- 2003 Drawing
Dessin sur papier, feutres et aiguilles
Tesel·les
2005 Sculpture
Pierres de différentes villes sur support en bois
Teoria de catàstrofes
2002 Installation.
Des lettres d'argile et de panneaux de verre et de vinyle